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Le 13e : un musée à ciel ouvert

Mise à jour le 30/08/2017
Le Street art est en plein expansion et connaît aujourd'hui une reconnaissance artistique internationale. Paris, grâce au 13e arrondissement, s'inscrit dans la lignée de New York ou Lisbonne.

Le 13e distingué !

Jérôme Coumet, en sa qualité de Maire du 13e, a reçu en 2016 la Marianne d’Or pour, notamment, le dynamisme culturel de l'arrondissement, les activités initiées autour du Street Art et plus particulièrement la fresque "Liberté, Égalité, Fraternité" réalisée par le célèbre artiste Shepard Fairey, alias Obey, dans le 13e avec le concours de la galerie Itinerrance.
Avec cette œuvre, qui a été largement évoquée par la presse, la devise nationale figure désormais sur un mur de 40 mètres situé 186, rue Nationale et visible depuis la ligne de métro aérien et le boulevard Vincent Auriol.
Shepard Fairey, a souhaité ainsi rendre hommage aux victimes des attentats de novembre 2015 et honorer notre pays et la République.
Le parcours artistique Street art 13, réalisé en collaboration avec la Galerie Itinerrance est une attraction touristique parisienne attirant de nombreux visiteurs français et internationaux donnant une grande visibilité au 13e et à ses partenaires. Il propose une nouvelle façon de découvrir notre arrondissement à travers un parcours de fresques de Street Art réalisées par des artistes d’envergure internationale. Ce parcours est un véritable Musée à ciel ouvert essentiellement concentré autour de la ligne 6 du métro aérien mais pas seulement.
La galerie Mathgoth installée dans le 13e, collabore également au parcours et plus récemment c’est By Night Galery qui a réalisée un mur avenue d’Ivry.
Aujourd’hui, de nombreuses associations proposent des visites guidées et commentées du parcours Street Art 13.
- APAPUC ( Association de Promotion des Arts Plastiques et Urbains Contemporains) 06 11 07 14 33

Carte du parcours

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Les fresques

Né en 1973 à Vigneux sur Seine, dans la banlieue sud de Paris, l’artiste Bom.K est reconnu pour sa maîtrise sans équivalent de la bombe aérosol. À travers des œuvres angoissantes et brutales, Bom.K, pour Bombing Killa, extériorise ses sentiments intimes, au plus profond de son inconscient.

Bom.K découvre le graffiti à 17 ans grâce aux livres de références “Subway Art” de Martha Cooper et Henry Chalfant. Il s’initie au graph dans les terrains vagues, sur les trains où il multiplie tags, et graffiti à forte inspiration New Yorkaise. En 1999, il fonde avec Iso le collectif Da Mental Vaporz avec Iso au sein duquel ils expriment avec une esthétique plus personnelle, leurs perceptions du monde contemporain : sordide et monstrueux. Depuis, Bom.K a cultivé cet univers.

Pour sa deuxième exposition, la Galerie Itinerrance invite Bom.K à réaliser une fresque sur le boulevard Vincent-Auriol. Après une semaine passée sur l'échafaudage, la fresque « Mon robot te botte le derrière » voit le jour. Un enfant domine la ville, accompagné de sa souris et de son robot, il s'apprête à taguer l’immeuble sur lequel il s’appuie.

Née en 1977, Andrea Michaelsson alias BTOY est une artiste pochoiriste espagnole. De son parcours à l’Institut d’Études Photographiques de Barcelone entre 2001 et 2003, BTOY cultivera l’œil du photographe. Elle réalise des portraits de femmes fortes au parcours courageux, en mettant en relief les émotions furtives de ses modèles à l’aide de couleurs vives et d’un style rétro.

Pionnière du pochoir, BTOY s’est affirmé à l’international. Depuis 2005, ses portraits sont exposés dans les galeries du monde entier et, en 2008, le célèbre artiste Banksy l’invitait au Cans Festival, son exposition éphémère dans un tunnel désaffecté de Londres. En 2013, elle contribue au projet la Tour Paris 13, un immeuble de 9 étages investis par 107 artistes du monde entier ; B-TOY y rend hommage à Simone de Beauvoir.

En 2014, la Galerie Itinerrance accueille son exposition Identity. Elle y fait dialoguer des portraits de femmes des quatre coins du monde choisies pour leur courage et leur contribution à rendre la société plus égalitaire. Dans la continuité de ce projet, BTOY réalise le portrait de l’actrice des années folle Evelyn Nesbit sur la Place Pinel.

L’artiste Conor Harrington dépeint à travers ses œuvres, des représentations d’échanges politiques, de discussions, de débats ou de combats. Alors qu’il avait pour habitude de peindre des scènes de combat explicites, il a ici opté pour une évocation plus ambiguë de la lutte politique : « Je pense que la fresque sera plutôt appropriée avec les élections présidentielles qui approchent. La manière dont j’ai peint les personnages (dégoulinant, s’effondrant, s’effaçant) est assez significative des changements de la société française (et européenne). » L’ambiguïté est présente également dans la posture des personnages, cette accolade pouvant représenter aussi bien un signe d’affection, de complicité qu’à l’inverse, une lutte.

Né en 1973 à Bondy en Seine Saint Denis, Christian Guémy alias C215 est un des pochoiristes les plus influents de sa génération. Christian Guémy a exercé de nombreux métiers avant de s’accomplir en tant qu’artiste. Historien pour les compagnons du devoir, chargé d’études pour un syndicat du meuble, puis responsable export auprès d’un industriel du textile, c’est à 32 ans, en 2006, que Christian Guémy revient vers la peinture.

C215 travaille le pochoir. Après avoir dessiné les portraits de ses sujets, il crée ses patrons et les découpe minutieusement. « 90 % de mon travail, c'est du découpage… Mais c’est ce que je préfère ! » s’amuse C215 dans un entretien pour Time Out. Ses pochoirs grandeurs nature attirent la sympathie des passants, qui voient fleurir sur le mobilier urbain des portraits colorés et lumineux.

C215 est un ami des chats. Ce sont à ses yeux des animaux domestiques mais qui restent libres. « Il y a un mélange de protestation et de convenance chez cet animal, et c’est ce qui me plaît chez lui. »
Le chat bleu immense réalisé par C215 est un exemple du sentiment d’appropriation de l’espace urbain que peut générer l’art urbain. Des habitants du 13e disent : « J’habite dans l’immeuble du chat bleu » ou « Retrouvons-nous au chat bleu ! »

Dans la réalisation de ses fresques, l’artiste s’inspire toujours de la ville et de l’environnement qui l’entoure. Paris étant connue comme la ville de l’amour, il lui a semblé évident de peindre un couple. Sa fresque Love Won’t Tear Us Apart représente un homme et une femme s’enlaçant. L’homme, dont le visage rappelle une tête de mort, incarne les personnes que l’on a aimées, n’étant plus dans nos vies, mais continuant de vivre à travers notre mémoire. Le sujet n’est ici pas la perte d’un être aimé mais son souvenir. Selon D*Face, il est important que le public interprète l’œuvre à sa manière, car il estime que souvent l’imagination des spectateurs fait naître des explications bien plus intéressantes que les siennes !

Né en 1975 à Salamanque en Espagne et installé aujourd’hui en Uruguay, David de la Mano est un artiste contemporain reconnu pour son travail minutieux au pinceau, l’utilisation quasi systématique du noir et blanc ainsi que ses silhouettes humaines minimalistes.
Titulaire d’une licence des beaux-arts à l’université de Salamanque et d’un doctorat à l’université de Valence, il réalise depuis 1993 des œuvres dans l’espace public. Il peint ici, une œuvre poétique, pleine de détails oniriques et surréalistes. On y retrouve des personnages aux têtes animales ou aux corps changés en racines. Le contexte influe toujours sur la réalisation d'une fresque.

Faile est un collectif d’artistes peintres et illustrateurs connu pour ses fresques vintages faisant échos à la culture pop et aux réalisations de Roy Linchenstein et de Jean Michel Basquiat.

Issu de la rencontre entre le californien Patrick McNeil et le canadien Patrick Miller, le collectif Faile voit le jour en 1999 et accueille dans ses rangs, en 2000, l’artiste japonaise Aiko Nakagawa. À trois, ils font leurs premiers pas dans l’art urbain, d’abord en prenant en photo le musée à ciel ouvert que constitue New-York à cette époque, puis en s’initiant à la sérigraphie, au pochoir, au collage et à la sculpture.

Gerada ( Cuba) / 47 rue Nationale

Gerada ( Cuba) / Place Pinel

Herakut ( Allemagne) / 24 rue René Goscinny

Inti (Chili) / 13 rue Lahire

Inti (Chili) / 129 avenue d’Italie

Inti (Chili) / 80 boulevard Vincent Auriol

Invader (France) / Hôpital Universitaire Pitié-Salpêtrière / boulevard Vincent Auriol

Invader (France) / 122 Boulevard Vincent Auriol

Jace ( France) / 59 rue du Moulinet

Jana & Js (Allemagne, France) / 110 rue Jeanne d’Arc

M-City (Pologne) / 122 boulevard de l’Hôpital

Maye (France) / 131 boulevard Vincent Auriol

OBEY (États-Unis) / 93 rue Jeanne d’Arc

OBEY (États-Unis) / 60 rue Jeanne d’Arc

OBEY (États-Unis) / 186 rue Nationale

Okuda ( Espagne) / 5-7 place de Vénétie (visible depuis l’avenue d’Ivry)

Pantónio (Portugal) / Croisement boulevard Vincent Auriol et rue Jenner

Pantónio (Portugal) / Avenue de Choisy / Place de Vénétie

Reka (Australie) / Rue du Chevaleret (visible depuis le boulevard Masséna )

Roa / Ascenseur / Rue Marguerite Duras

Sainer (Pologne) / 13 avenue de la Porte d’Italie

Seth (France) / 110 rue Jeanne d’Arc

Seth (France) / 2 rue Emile Deslandres

Seth et Kislow ( France Ukraine) / 29 rue des Cordelières

Stew (France) / Place de la Vénétie

Strok (Norvège) / 20 rue de la Glacière

Tristan Eaton (USA) / 47-83 Boulevard de l’Hôpital (visible du boulevard Vincent Auriol)

Vhils (Portugal) / 173 rue du Château des Rentiers

Dédicaces

Les fresques historiques

En 1985 , Fabio RIETI a utilisé ici une technique particulière ; Il a peint le motif en atelier sur une toile en fibre synthétique puis il l’a collée sur le mur. Habituellement la technique qui est utilisée , est de peindre directement sur le mur.
La musique motive en permanence l’esprit de Fabio RIETI, plus que la peinture. Seule la musique classique l’habite, de Monteverdi à Beethoven, Bach et Mozart constituant le fondement de ses œuvres.

Jean-Michel folon était un artiste peintre belge décédé en 2005. C'est à lui qu'on devait, notamment, les surréalistes hommes bleus volants qui annonçaient la fin des programmes sur Antenne 2.

Sur la façade de l'école du 53 rue Baudricourt, le plasticien et peintre français, Jacques Villeglé (Jacques Mahé de la Villeglé, né en 1926 à Quimper) a eu la bonne idée de réaliser en 1988, une grande fresque avec des lettres qui se mélangent en un désordre artistique. Il réalise un effet "d'affiche lacérées" propre à son style depuis 1959.

Âgé de 94 ans, cet artiste est connu dans beaucoup de pays où il a fait un nombre impressionnant d'expositions (plus de 220). Pour autant, il s'efface toujours devant ses œuvres, ne les signe jamais et reste très discret.

Les fresques qui n'existent plus

L’Alapinta Crew, qui réunit les jeunes artistes Maher et Aner, respectivement originaires de Temuco et Villarrica, témoigne de la vitalité d’un graffiti chilien présent jusqu’en terres Mapuches.Si encore peu d’artistes urbains travaillent sur ce territoire, les oeuvres qui y naissent sont reçues de façon très positive par la population, car elles portent notamment la mémoire de l’espace qu’elles occupent. Pour Maher et Aner, le graffiti est le moyen de réaffirmer une identité propre dans un monde globalisé que l’uniformité culturelle menace. Ainsi, la réalisation récente d’une importante fresque dans la commune de Villarrica, a d’abord consisté à se saisir d’une mémoire collective en recueillant les témoignages de ses habitants, de tous âges et de toutes professions. En décembre 2011, et en marge de l’exposition Paraíso Urbano sur le graffiti chilien à la Galerie Itinerrance, les deux comparses ont donc pu exporter leur travail sur un des murs du 13ème arrondissement, et ainsi exprimer et partager leur vision du rapport entre l’Homme et la Nature qui l’entoure.

La veille de son arrivée à Paris, Ethos se promenait sous le soleil de São Paulo. Il explique avoir vécu un « choc culturel », devant la manière dont les habitants se comportent avec la météo. Au sein d’une curieuse distorsion, nous pouvons distinguer une femme au visage expressif, coiffée d’un chapeau, tenant un parapluie semblant lui échapper. Elle paraît lutter contre le vent, comme l’indique l’envolée de feuilles orangées l’accompagnant. Il s’agit de la seule touche colorée dans cette œuvre d’un grand dynamisme, le personnage et ses accessoires étant représentés dans des tonalités noires et blanches, typiques du style de l’artiste.

La Tour 13

Entre 2013 et 2014 le 13e arrondissement a été le théâtre d’un événement exceptionnel, la Tour Paris 13. Un projet mené des mois durant dans la plus grande confidentialité par la Galerie Itinerrance, avec le soutien de la mairie du 13e et l’accord du bailleur de l’immeuble, ICF Habitat La Sablière. Un projet qui a mobilisé plus d’une centaine d’artistes de Street Art, de 15 nationalités différentes, venus des quatre coins du monde, pour investir cette tour avant sa destruction le 8 avril 2014. Un projet hors normes, avec plus de 4 500 m2 de surface au sol et autant de pans de murs et plafonds, 9 étages et des sous-sols, 36 appartements de 4 à 5 pièces, parfois encore meublés. Un projet en cohérence totale avec le mouvement du Street Art, puisqu’à la fin, tout a disparu dans les gravats.

Le Project "Human Soul"

Texte de présentation.
Voir avec Tristan pour incorporer vidéo

Bordalo

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